ComeBack To Congo

Réapproprions nous notre Histoire

Concept novateur, au travers du programme “Comeback To Congo”, I2D remet sur le devant de la scène l’histoire et la grandeur de la RD Congo dans le monde, au travers de la route de l’esclave congolais et les impacts de cette action.

Les conditions sont créées afin d’honorer les congolo-descendants et les faire participer activement au développement durable, par la mise en valeur des espaces touristiques, particulièrement, le port de Mpinda (lieu de déportation des esclaves congolais) en lieu de mémoire.

Les Congolais de l'histoire Campagne Zonga na Mboka Tourisme mémoriel
  • Paul Panda Farnana

Le nom de Paul Panda Farnana a marqué l’histoire de la République démocratique du Congo à plusieurs titres : il fut le premier Congolais à avoir fait des études supérieures en Belgique et en France. Il a été surtout le premier nationaliste congolais dénonçant avec virulence les méthodes coloniales mises en place par les Belges. Il réclamait par exemple, la généralisation de l’enseignement laïc ainsi que l’accès des Congolais aux universités de la Métropole. Il plaidait également pour la participation de ses compatriotes au sein des instances décisionnelles de la colonie ainsi que pour l’africanisation des cadres.

Il fut, par ailleurs, militant actif du panafricanisme et collabora avec Paul OtletHenri La Fontaine (collaborateur de Otlet et Prix Nobel de la paix en 1913), W.E.B. DuBois, et Blaise Diagne à l’organisation du Deuxième Congrès Panafricain, au Palais Mondial, à Bruxelles en septembre 1921. Il s’imprégna des idéaux internationalistes et pacifistes qui étaient ceux de Paul Otlet et Henri La Fontaine. La presse belge dresse de lui des portraits assez défavorables, le suspectant de sympathies communistes.

Il se voulait le porte-parole du Congo belge à Bruxelles et multipliait les articles dans la presse de son temps. Il fonda en 1919 l’Union Congolaise (Société de secours mutuel et de développement moral de la race congolaise), la plus ancienne association sans but lucratif initiée par des Congolais sur le sol belge. Un des buts de cette organisation dont il fut tour à tour le secrétaire général et le président d’honneur, était de défendre les droits des vétérans congolais de la Première Guerre mondiale dont il était. Cette association exigea à plusieurs reprises l’érection d’un monument au « Soldat inconnu congolais » afin de marquer la dette de la Belgique à l’égard des soldats congolais qui s’étaient battus sous son drapeau en Afrique (entre autres à Tabora, au Cameroun) et en métropole. Un monument en hommage aux combattants congolais de la Force publique sera finalement édifié à Schaerbeeksquare François Riga et inauguré en 1970, soit 40 ans après la mort de Panda.

  • Simon Kimbangu

Simon Kimbangu est né le 12 septembre 1887 à Nkamba1,2. Il est baptisé par la Baptist Missionary Society en 1915 et est formé pour devenir catéchiste. En 1919, il part à Léopoldville dans l’espoir d’y trouver du travail et cherche sans succès de se faire embaucher par les Huileries du Congo belge1. Le 6 avril 1921, il se rend chez une femme dont il a entendu dire qu’elle était gravement malade et il l’aurait guérie par imposition des mains1. Au cours des semaines suivantes, il aurait guéri plusieurs personnes affligées de cécité, de paralysie ou d’autres maladies graves et aurait même ressuscité une jeune fille morte depuis trois jours1.

Les nouvelles des guérisons se répandent et attirent beaucoup de monde à Nkamba, ce qui alarme les autorités coloniales, en l’occurrence Léon Morel, commissaire de district1. Le 6 juin 1921, à la tête d’une colonne de la Force publique, il se rend à Nkamba en vue d’appréhender Simon Kimbangu. La tentative échoue et Kimbangu parvient à s’enfuir. Néanmoins, plusieurs dirigeants du mouvement sont arrêtés et emmenés à Thysville. Les soldats de Morel ayant tiré à balles réelles, on relève un mort et plusieurs blessés1.

En septembre 1921, Kimbangu se rend spontanément aux autorités coloniales. Celles-ci décident de le traduire devant un conseil de guerre plutôt que devant un tribunal civil, ce qui prive Kimbangu d’un avocat et de toute possibilité d’appel. Au bout de trois jours d’un procès tendancieux, il est condamné à mort suite à un jugement qui avoue clairement que le pouvoir colonial redoute que ses activités puissent « conduire à la grande révolte ». Alors que chacun s’attend à une exécution aussi rapide qu’exemplaire, le Roi Albert décide de commuer sa peine en détention à perpétuité. Les autorités coloniales vont donc transférer Kimbangu à la prison d’Élisabethville au Katanga, à des milliers de kilomètres de sa famille et de son lieu de résidence1. Il y restera enfermé jusqu’à sa mort en 1951, ce qui représente une durée de détention plus longue que les vingt-sept années subies par Nelson Mandela

  • Patrice Emery Lumumba

Patrice Émery Lumumba est né à Onalua (territoire de Katako-Kombe au SankuruCongo belge, dans l’actuelle République démocratique du Congo). Il fréquente l’école catholique des missionnaires puis, élève brillant, une école protestante tenue par des Suédois. Jusqu’en 1954 (année de la fondation d’un réseau d’enseignement laïque et de la première université), la Belgique coloniale n’a que peu développé le système d’éducation, entièrement confié aux missions religieuses. L’école ne donne qu’une éducation rudimentaire et vise plus à former des ouvriers que des clercs, mais Lumumba, autodidacte, se plonge dans des manuels d’histoire.

Il travaille comme employé de bureau dans une société minière de la province du Sud-Kivu jusqu’en 1945, puis comme journaliste à Léopoldville (aujourd’hui Kinshasa) et Stanleyville (Kisangani) employé de 2e classe à la poste, période pendant laquelle il écrit dans divers journaux.

En septembre 1954, il reçoit sa carte d’« immatriculé », réservée par l’administration belge à quelques éléments remarqués du pays (200 immatriculations sur les 13 millions d’habitants de l’époque).

Il découvre, en travaillant pour la société minière, que les matières premières de son pays jouent un rôle capital dans l’économie mondiale, mais aussi que les sociétés multinationales ne font rien pour mêler des cadres congolais à la gestion de ces richesses. Il milite alors pour un Congo uni, se distinguant en cela des autres figures indépendantistes dont les partis constitués davantage sur des bases ethniques sont favorables au fédéralisme2. L’historien congolais Isidore Ndaywel è Nziem précise : « Lumumba, à cause de son identité de Tetela, avait son électorat « naturel » dispersé dans l’ensemble du pays, ce qui l’obligeait à jouer une carte nationaliste unitaire »3.

Il ne plaide pas pour une indépendance immédiate, d’autant plus qu’il a pris conscience que les frontières du Congo belge et des colonies françaisesanglaises et portugaise voisines sont arbitraires, fixées par les puissances coloniales, ce qui posera un jour la question de répartir les richesses entre les futurs pays africains indépendants. En 1955, il crée une association « APIC » (Association du personnel indigène de la colonie) et aura l’occasion de s’entretenir avec le roi Baudouin en voyage au Congo, sur la situation sociale des Congolais.

Le ministre belge en charge à l’époque de la politique coloniale, Auguste Buisseret, veut faire évoluer le Congo et, notamment, développer un enseignement public. Lumumba adhère au Parti libéral, parti de ce ministre, et y attire des notables congolais. En 1956, il répand alors une lettre-circulaire parmi les membres de l’association des évolués de Stanleyville dont il est le président et dans laquelle il affirme : « Tous les Belges qui s’attachent à nos intérêts ont droit à notre reconnaissance… Nous n’avons pas le droit de saper le travail des continuateurs de l’œuvre géniale de Léopold II. »4 Et, en compagnie de plusieurs notables congolais, il se rend en Belgique sur invitation du Premier ministre.

C’est à cette époque que Patrice Lumumba écrit un livre sous le titre le Congo, terre d’avenir, est-il menacé ? Dans cet ouvrage il plaide pour une évolution pacifique du système colonial belge dont il reste partisan. Emporté par l’évolution rapide des événements qui vont mener à l’indépendance, Lumumba ne prend pas le temps de publier ce livre (il paraît à Bruxelles après sa mort)5.

  • La campagne Zonga na Mboka

Campagne d’accueil de la diaspora : projet tourisme (dispora tour) visant, sur la période des vacances (été ou hiver), à développer des campagnes d’accueil de la diaspora dans certains sites touristiques du pays et nouer des contacts directs avec eux.

Pour la 1ère édition « Zonga na mboka Juin 2021 » : A partir du 1er mars 2021, démarrer les études, préparer le plan de financement et rechercher les partenaires en travaillant avec l’association de la diaspora des USA ayant des extensions au Canada et en France.

  • Tourisme mémoriel

Le tourisme de mémoire, aussi appelé tourisme mémoriel, est une forme de tourisme qui consiste à mettre en avant le patrimoine historique d’un lieu, en particulier quand le site en question a été marqué par un évènement ponctuel, marquant en ce qu’il peut être fondateur ou potentiellement douloureux. Ce peut être une bataille, un acte politique, un massacre ou une catastrophe.

Le tourisme de mémoire se développe donc notamment par la visite de sites historiques notables (cimetières militaires, monuments anciens, etc.), mais aussi d’édifices commémoratifs, bâtis après et indépendamment de l’évènement (musées et mémoriaux).

Description du projet Comeback to Congo : L’expression Come back to Africa, renvoie au mouvement   du leader noir Marcus Mosiah Garvey, précurseur du panafricanisme et chantre de l’union des noirs du monde entier. On retrouve cette expression dans son journal The Negro World.  M. Garvey est le promoteur du retour des descendants des esclaves noirs vers l’Afrique (qu’on appelait le “Back to Africa”), dans un esprit de « Renaissance africaine ».

Actuellement on observe 2 mouvements bien distincts des communautés d’origine africaine vers l’Afrique :

  1. Le retour en Afrique, Back to Africa des Afro-Américains: Le mouvement Retour en Afrique(Back-to-Africa) est apparu aux États-Unisau XIXème siècle. Également appelé le mouvement de la Colonisation, ou le Sionisme noir (Black Zionism), il consiste à encourager les Noirs américains d’origine africaine à retourner dans la patrie africaine de leurs ancêtres. Le mouvement a notamment inspiré des idéologies comme la Nation of Islam ou les Rastafaris, et a joui d’une certaine popularité parmi les populations afro-américaines.

En 1816, Charles Fenton Mercer fonda l’American Colonization Society (ACS), dont le but était de permettre le retour en Afrique des Afro-américains.

En 1821, l’American Colonization Society fonda le Liberia, choisi pour être le pays à coloniser par les Noirs quittant les États-Unis. On estime à 13 000 personnes le nombre de Noirs américains ayant migré sous l’égide de l’ACS.

Arsène Francoeur-Nganga, chercheur congolais en histoire et anthropologie socioculturelle des noirs des Amériques, parle des racines bantous de Haïti : « Plusieurs témoignages révèlent que la population la plus nombreuse dans la colonie française de Saint-Domingue, qui deviendra Haïti en 1804, était bantu, principalement des esclaves en provenance du Royaume Kongo…Plus du tiers des esclaves africains à Saint-Domingue étaient d’origine Kongo, suivis par les Aradas du Dahomey, les Ibos du Nigéria et autres. Si Haïti a envoyé des coopérants   dans le secteur de l’éducation au Congo de Lumumba, c’est en souvenir de ses racines congolaises.

  1. Les différentes générations de la Diaspora congolaise: Plus proche de nous, ce qu’on appelle aujourd’hui la Diaspora congolaise comprend un ensemble de migrations parti de l’Afrique à partir de la colonisation puis des indépendances africaines des années 60’. Cet ensemble est composé de plusieurs étapes et types de Congolais ayant immigrés en Occident et en Amérique du Nord.

Dans la vision de l’ONGD I2D cependant, le concept de la Diaspora comporte plusieurs niveaux d’immigration dispersés sur la « route du Congolais » allant des descendants des esclaves aux enfants des actuels migrants d’origine congolaise dispersés aux quatre coins du monde.   L’UNESCO ainsi que le PNUD parle de  « la route de l’esclave » et de l’implication des Afro-descendants   :

  • La 1ère génération: composé d’esclaves déportés vers les USA, Brésil, Cuba, Haïti, Surinam et les Caraïbes afin de pallier au massacre des indiens d’Amérique par les Européens.  Ces descendants d’esclaves ont conservé les traces de leur Congolité et les générations actuelles sont soucieux de conserver leurs racines africaines ou encore de d’entretenir des relations étroites avec le pays de leurs ancêtres.   
  • La 2ème génération: regroupent les ancêtres déportés vers l’Asie à travers Zanzibar dans le contexte de la traite négrière et qui sont restés attachés à leur Congolité.
  • La 3ème génération: comprend les Congolais qui ont immigré vers l’Europe vers 1800 dans le contexte de l’Etat Indépendant du Congo et de la colonisation belge (cas de Panda Farnana, des enfants métis de coloniaux, premiers universitaires et futurs cadres congolais.
  • La 4ème génération: englobe les groupes des parents partis après les indépendances comme cadres, chercheurs, diplomates etc. et qui y sont restés ou non, en acquérant la double nationalité parfois. Ces derniers contribuent au soutien financier de leurs familles, avec des apports supérieurs au budget national.  Cette génération est actuellement en train de disparaître.
  • La 5ème génération: inclut les enfants des parents de l’après-indépendance partis étudier en Europe et qui y ont fait leur vie. Ces enfants ont changé leur nationalité ou l’avait déjà à la naissance de par leurs parents.   Ils ont fondé des familles et se marient soit avec les autochtones de leur pays d’adoption ou avec des personnes qui ont la même histoire qu’eux.
  • La 6ème génération: C’est la génération actuelle. Celle des adolescents afro-descendants. Ces derniers sont pour la plupart nés en Occident et ont naturellement la nationalité de leurs pays de résidence. Du fait qu’ils ont complètement grandi en Europe ou aux USA, ils ont très souvent une double culture, africaine et européenne ou américaine. Cependant, les discriminations et le racisme dont ils sont victimes les poussent à lier des liens étroits avec le pays d’origine de leurs parents et le Congo de leurs ancêtres. Cette génération est aussi plus revendicative et lutte contre les injustices liées au travail, au logement, à l’entreprenariat.

 

Toutefois, la trace des racines congolaises reste vivante sur «la route du congolais », que nous nous sommes donnés comme défi de retracer et d’animer en favorisant  la reconnexion des communautés des diverses diaspora d’origine congolaises avec le pays d’origine. 

 

A l’instar des pays des côtes ouest africaines, nous allons retracer la route de l’esclave congolais, identifier et valoriser des lieux de mémoire et organiser des retours à leurs origines des afro descendants des congolais de ces différentes diasporas.

Contact

  • 372, avenue Colonel Mondjiba
    Gombe, Kinshasa, RD Congo
  • +243 812 414 999
  • info@i2drdc.org

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