Force financière encore sous-estimée, le transfert d’argent est un pilier stratégique du développement du Congo. La diaspora congolaise constitue le maillon fort de cette contribution à l’essor économique et social de la RDC. Grâce au digital, le transfert de fonds se sécurise. Il devient un outil fiable, essentiel au nouveau modèle économique du pays.
Le Congo, un pays d’avenir à développer avec la diaspora
La diaspora africaine est un maillon fort du développement du continent. En 2019, les transferts d’argent de la diaspora dans le monde ont atteint la somme record de 548 milliards de dollars, dont 44 milliards pour l’Afrique. Cela représente davantage que la somme globale des investissements étrangers (534 milliards de dollars) et beaucoup plus que l’aide publique au développement (166 milliards de dollars). Si nous prenons l’exemple des pays francophones, ce sont 5 milliards qui transitent chaque année vers l’Afrique subsaharienne.
Les transferts d’argent de la diaspora congolaise vers la RDC, sont quant à eux estimés à 2 milliards de dollars américains par an. Cette source financière est primordiale. Elle mérite d’être optimisée, structurée et orientée vers des projets de développement durable. Ce mouvement de capitaux pourrait ainsi participer au plan programmatique des 145 territoires. Ce dernier est destiné à mailler l’ensemble des 26 provinces congolaises. Rappelons que ce projet structurant est destiné à l’amélioration des conditions de vie des populations périurbaines et rurales (retrouvez notre article sur le programme 145 territoires).
Transfert d’argent et digital : les outils d’un partenariat gagnant-gagnant
La crise sanitaire a ralenti la vitalité des transferts d’argent de la diaspora vers le continent. Pour autant, ils ne se sont pas taris. Aujourd’hui en sortie de crise, ils retrouvent même leur tendance haussière grâce au levier du digital.
Africa Rapidtransfer SA – l’aile du groupe Ecobank dédiée à cette activité – envisage d’ailleurs une accélération de la digitalisation des transferts de fonds de la diaspora. Guillaume Pambrun, directeur général d’Africa Rapidtransfer SA, souligne d’ailleurs les opportunités de cette relance économique : « On a observé un changement de comportement avec une volonté de cette diaspora d’accompagner le développement économique du continent africain. Ainsi, on est passé de transferts d’argent sociaux destinés à subvenir aux besoins des proches ou les accompagner en matière de santé par exemple, à des transferts destinés à des initiatives associatives dans des projets beaucoup plus importants ». (Source La Tribune d’Afrique).
Services bancaires et Applis sécurisent les transferts
Le transfert d’argent est ainsi l’outil du partenariat gagnant-gagnant entre l’Europe et l’Afrique. Pour la RDC il s’agit d’une source financière stratégique, au cœur de sa dynamique actuelle de développement. Plusieurs établissements bancaires développent ainsi des services fiables et pérennes, citons notamment Rawbank, Equity BCDC ou encore UBA.
Les organismes de transfert ne sont pas en reste et proposent aussi leurs solutions. Moneytrans, Orange Money ou MPESA en font partie, avec des applications actionnables sur mobile.
Grâce à ces canaux de transferts sécurisés, la diaspora congolaise devient l’ambassadrice d’un nouveau modèle économique. Les opportunités sont nombreuses, notamment dans le secteur de l’agroalimentaire et de l’énergie.
I2D-RDC fédère les initiatives autour du développement du pays. Nous sommes le chaînon manquant. Le trait d’union entre les forces vives du Congo et sa diaspora établie dans le monde entier.
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